J’ai vu ! J’ai vu le feu torride ;
Jaillir des entrailles de la terre.
J’ai vu !J’ai vu la pierre liquide ;
Sortir de la bouche du cratère : formidable !
J’ai vu ! J’ai vu le Mont rougir ;
Et vomir et des gaz et des pierres !
J’ai vu le ruisseau de lave surgir ;
Et offrir un spectacle des plus austères.
(R*** : Le char des dieux en furie, s’est mis soudain
Aux cris de ses fils dans le souci et le chagrin,
Dieu a réagi et étendu la main).
Imaginez une énorme chenille rampante
Se déployant tel une hydre à ressorts.
Considérez des pierres incandescentes
Se déplaçant comme un géant dinosaure ;
C’est ce que j’ai vu !
Supposez des mottes de pierres rouges feu ;
Se détachant les unes après les autres
Et dévorant tout sur leur passage hideux ;
Tel quelque monstre au volumineux ventre.
C’est ce que j’ai vu !
R***
Croyez que, malgré les dégâts patents,
Le Seigneur ait des vies humaines épargné ;
Car simplement la lave a perdu de son allant ;
Et l’Océan voulant l’engloutir a été frustré.
C’est ce que j’ai vu !
Et la géhenne… où ne s’éteint pas le feu ;
Et le Purgatoire…un passage par le feu
Et la Pent’côte… et ses langues de feu
Et le Buisson,…Dieu manifesté par le feu
Et la Parousie, dévorante par le feu ;
Ont envahi mon esprit langoureux.
Alors j’ai dit : Dieu nous sauve !